Charmes (J.). – La question sociale et les données statistiques de base dans les pays du Sud : progrès récents et évolutions prévisibles. In : Formes d'organisation et institutions, éd. par Gazier (B.), Outin (J-L.) et Audier (F.), XIXes journées de l’Association d’Économie Sociale, L'Harmattan (coll. Logiques économiques), tome 2, p. 469-480. – Paris, 1999.
Résumé
La collecte statistique a tendu à s’autonomiser fortement ces dernières années sous l’effet d’une volonté de mieux connaître des phénomènes sociaux complexes dont on comprend mieux les interrelations. L’approche se veut de plus en plus globale et complète et si l’on peut supposer que la collecte des données sur l’emploi deviendra permanente, il est probable que l’on arrive au bout de la collecte sur les conditions de vie des ménages : les enquêtes lourdes et multi-objectifs qui ont marqué les quinze dernières années vont de plus en plus souvent le céder aux opérations de suivi plus légères et aux observatoires du changement social mettant l’accent sur les évolutions. Et la période qui s’ouvre va s’orienter d’une part vers la confection d’indicateurs légers de suivi des situations observées, et d’autre part vers des enquêtes « emploi du temps » qui permettront de mieux tenir compte du rôle joué par la pluri-activité, les activités économiques non marchandes, le travail domestique et, d’une façon générale, des activités multiples et éclatées, à finalité économique, mais aussi sociales, débouchant sur la constitution d’un capital social particulièrement efficace et utile dans des contextes de pénurie et de pauvreté.
