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Accueil > Les journées > XLes journées à Toulouse sur le thème « Penser les limites ? Comment le champ de l’économie sociale interroge les limites des activités économiques ».

Robin (Y.). – Entre économies et territoires : questions de « pouvoir d’agir ». In : Penser les limites ? Comment le champ de l’économie sociale interroge les limites des activités économiques, éd. par Bruyère (M.), Domin (J-P.) et Lamotte (B.), XLes journées de l’Association d’Économie Sociale, Presses universitaires de Louvain, p. 207-223. – Louvain-la-Neuve, Belgique, 2021.

Résumé

L’observation socio-historique des relations entre l’économie et les territoires permet de rendre compte d’un marché progressivement déterritorialisé. D’apparence linéaire, cette évolution rend aussi compte de contradictions à l’essentialisation d’un marché auto-régulé. Ces contradictions se traduisent par le recours à l’État en situation de crises et par une multiplicité d’initiatives locales de réencastrements démocratiques de l’économie (Laville, 2010) sans qu’aucune d’entre elles n’ait pu constituer une alternative durable à la financiarisation de l’économie. La mise en lumière des interactions du champ d’accueil collectif de jeunes enfants, permet d'appréhender la déterritorialisation et ouvre à ce que celle-ci peut produire de ressentiment (Fleury, 2020). Une lecture possibiliste au sens d’Hirschman, (Ferraton et Frobert, 2017) permet d’envisager la nécessité d’une appropriation collective des besoins et des enjeux comme préalable à toute perspective de reterritorialisation et donc réhumanisation de l’économie.

Abstract

Socio-historical observation of the relations between economy and territory enables one to give an account of the progressive deterritorialization of the market. This evolution, at first sight linear, also captures the contradictions inherent in the essentialisation of a self-regulated market. These contradictions take the form of resorting to the State in crisis situations and of a multiplicity of local initiatives to re-embed the economy democratically (Laville, 2010) without any of them managing to constitute a sustainable alternative to the financialisation of the economy. The highlighting of interactions in the sphere of group-care facilities for young children allows us to understand the deterritorialization and the resentment that this distancing produces. (Fleury, 2020). A possibilist reading (Ferraton and Frobert, 2017) makes it possible to envisage the necessity of a collective appropriation of needs and issues as the prerequisite to any perspective concerning the re-territorialisation and thus the re-humanisation of the economy.

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