Di Paola V. and S. Moullet – Le déclassement dans la fonction publique : un phénomène transitoire ? In: Travail, organisations et politiques publiques : quelle soutenabilité à l’heure de la mondialisation ?, ed. by Richez-Battesti N., F. Petrella, and P. Gianfaldoni, XXXIIth conference of the “Association d'Économie Sociale”, Presses universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique, 2012, p. 231-248.
Résumé
Nos travaux antérieurs sur les débuts de vie active au sein de la fonction publique ont mis en évidence que les femmes n'y sont pas significativement plus déclassées du point de vue objectif que les hommes mais qu'elles ont moins fréquemment le sentiment de l'être. Ce déclassement n'est-il que transitoire ou bien est-il durable ? La quatrième interrogation de l'enquête Génération 98, en 2008, permet de dépasser la phase d'insertion et d'observer les éventuels rattrapages du déclassement initial. On met en évidence l'existence d'une inertie des situations de déclassement et ce, plus particulièrement pour les femmes. L'ensemble de nos résultats tend à montrer qu'au sein de la fonction publique, le déclassement, subjectif comme objectif, relève d'un phénomène de dépendance d'état lui conférant une dimension durable plutôt que transitoire, pour les hommes comme pour les femmes.
Abstract
Our work focuses on the overeducation dynamics during the early careers in public sector. We use the fourth wave of Géneration 98 survey, which covers the first ten years of the working life of 1998 school leavers. We examine the overeducation transition depending on the labor market entrance status - civil servant or not - and the gender. We find overeducation persistence, especially for women. Our results for the public sector show that objective and subjective overeducation is highly state-dependent, meaning that it is not a temporary phenomenon, for men and women.